Édition du lundi 29 octobre 2018
Orange prépare la modernisation du téléphone fixe classique, 7 zones migreront vers le tout IP fin 2023
L’annonce avait fait grand bruit à la fin de l’été : à compter du 15 novembre 2018, Orange cessera de commercialiser de nouveaux abonnements s'appuyant sur le réseau téléphonique commuté (RTC). Comprenez les lignes de téléphonie fixe traditionnelles, à savoir les téléphones reliés à une prise « T », elle-même branchée sur la prise téléphonique. Pour les lignes Numéris (RNIS), l’arrêt de commercialisation aura lieu un an plus tard, le 15 novembre 2019.
La fin du RTC, qui représentait encore 22% des lignes fixes supportant le service téléphonique au 1er trimestre 2018 selon l’Arcep, ne signifie pas pour autant que c’en est fini du téléphone fixe. À la place, l’opérateur va s’appuyer sur la technologie Internet Protocol (IP ou voix sur IP) pour construire les nouvelles lignes de téléphonie fixe. En clair, précise Orange, « le téléphone fixe sera relié à une « box » installée directement chez le client par l’opérateur de son choix, qui permettra l’accès aux services de voix sur IP via le réseau fibre ou cuivre ».
S'il ne sera plus possible d'ouvrir une ligne RTC après le 15 novembre 2018, les lignes existantes continueront de fonctionner après cette date. La « migration progressive » des lignes téléphoniques RTC existantes vers le tout IP s’étalera sur plusieurs années. « L’arrêt technique du service sera très progressif sur plusieurs années, selon un séquencement géographique de plaques. Les premières plaques concerneront environ 3 % du parc de lignes RTC et fermeront fin 2023 (délai réglementaire de prévenance de 5 ans). Leurs délimitations géographiques seront déterminées par l’Arcep parmi une liste proposée par Orange et annoncées à l’automne 2018 par l’Arcep », détaille Orange.
7 zones migreront en 2023, 7 communes concernées dès 2021
C’est désormais chose faite : les deux acteurs, qui s’opposent actuellement sur l’obligation du service universel téléphonique (lire Maire info du 25 octobre), ont dévoilé le nom des communes figurant dans la première « plaque ». Par « plaque », l’opérateur suppose un « regroupement de communes et/ou d’arrondissements appartenant à un seul département ». À partir du 26 octobre 2023, un ensemble de communes situées dans les départements de Haute-Garonne, de la Vendée, de Seine-et-Marne, de Charente-Maritime, du Nord, de la Haute-Loire et du Morbihan basculeront au tout IP (voir la carte réalisée par Orange ci-dessous). « Un planning sera communiqué ultérieurement pour les départements d’outre-mer », écrit l’opérateur.
D’ici là, Orange expérimente déjà le tout IP : 14 communes du Finistère (44 000 foyers) vont « tester en avant-première les offres Voix sur IP de substitution aux services de téléphonie fixe traditionnelle puis aux services voix multi-ligne (Numéris/RNIS). » Sont ainsi concernées les communes de Concarneau, Fouesnant, Ergué-Gabéric, Bénodet, Clohars, Elliant, Ergué-Gabéric, Gouesnach, La Forêt- Fouesnant, Melgven, Pleuven, Rosporden, Saint-Evarzec, Saint-Yvi et Tourch. Six d’entre elles et Osny (Val-d’Oise) passeront en technologie IP dès la fin de l’année 2021.
À la fin du mois d’août, à la suite de l’annonce par Orange de la fin du RTC, l’Association française des utilisateurs de télécommunications (Afutt) avait réagi par la voix de son président, Bernard Dupré. Ce dernier avait noté « huit points de vigilance » (simplicité, prix…) et « un bénéfice attendu ». « La plus grosse inquiétude concerne les ventes forcées et abus de faiblesse auprès de personnes isolées fragiles ou âgées qui constituent un contingent important des abonnés au téléphone fixe actuellement (…) L’Afutt souhaite voir évoluer très rapidement le périmètre du service universel en matière d'accès à l'Internet, limité pour le moment à un accès bas débit. »
Dernier élément à destination des entreprises et des pouvoirs publics : selon Orange, « les usages spéciaux machine à machine du RTC », utilisés par exemple pour les systèmes d’alarme, la supervision, la télésurveillance, le télé relève et les lignes d’ascenseur, « font l’objet d’une attention particulière de l’ensemble des opérateurs ». En attendant d'en savoir plus.
Télécharger le rapport de l’Arcep sur les services de communication électronique en France (1er trimestre 2018).
Télécharger "L'évolution de la téléphonie fixe vers l'IP".
La fin du RTC, qui représentait encore 22% des lignes fixes supportant le service téléphonique au 1er trimestre 2018 selon l’Arcep, ne signifie pas pour autant que c’en est fini du téléphone fixe. À la place, l’opérateur va s’appuyer sur la technologie Internet Protocol (IP ou voix sur IP) pour construire les nouvelles lignes de téléphonie fixe. En clair, précise Orange, « le téléphone fixe sera relié à une « box » installée directement chez le client par l’opérateur de son choix, qui permettra l’accès aux services de voix sur IP via le réseau fibre ou cuivre ».
S'il ne sera plus possible d'ouvrir une ligne RTC après le 15 novembre 2018, les lignes existantes continueront de fonctionner après cette date. La « migration progressive » des lignes téléphoniques RTC existantes vers le tout IP s’étalera sur plusieurs années. « L’arrêt technique du service sera très progressif sur plusieurs années, selon un séquencement géographique de plaques. Les premières plaques concerneront environ 3 % du parc de lignes RTC et fermeront fin 2023 (délai réglementaire de prévenance de 5 ans). Leurs délimitations géographiques seront déterminées par l’Arcep parmi une liste proposée par Orange et annoncées à l’automne 2018 par l’Arcep », détaille Orange.
7 zones migreront en 2023, 7 communes concernées dès 2021
C’est désormais chose faite : les deux acteurs, qui s’opposent actuellement sur l’obligation du service universel téléphonique (lire Maire info du 25 octobre), ont dévoilé le nom des communes figurant dans la première « plaque ». Par « plaque », l’opérateur suppose un « regroupement de communes et/ou d’arrondissements appartenant à un seul département ». À partir du 26 octobre 2023, un ensemble de communes situées dans les départements de Haute-Garonne, de la Vendée, de Seine-et-Marne, de Charente-Maritime, du Nord, de la Haute-Loire et du Morbihan basculeront au tout IP (voir la carte réalisée par Orange ci-dessous). « Un planning sera communiqué ultérieurement pour les départements d’outre-mer », écrit l’opérateur.
D’ici là, Orange expérimente déjà le tout IP : 14 communes du Finistère (44 000 foyers) vont « tester en avant-première les offres Voix sur IP de substitution aux services de téléphonie fixe traditionnelle puis aux services voix multi-ligne (Numéris/RNIS). » Sont ainsi concernées les communes de Concarneau, Fouesnant, Ergué-Gabéric, Bénodet, Clohars, Elliant, Ergué-Gabéric, Gouesnach, La Forêt- Fouesnant, Melgven, Pleuven, Rosporden, Saint-Evarzec, Saint-Yvi et Tourch. Six d’entre elles et Osny (Val-d’Oise) passeront en technologie IP dès la fin de l’année 2021.
À la fin du mois d’août, à la suite de l’annonce par Orange de la fin du RTC, l’Association française des utilisateurs de télécommunications (Afutt) avait réagi par la voix de son président, Bernard Dupré. Ce dernier avait noté « huit points de vigilance » (simplicité, prix…) et « un bénéfice attendu ». « La plus grosse inquiétude concerne les ventes forcées et abus de faiblesse auprès de personnes isolées fragiles ou âgées qui constituent un contingent important des abonnés au téléphone fixe actuellement (…) L’Afutt souhaite voir évoluer très rapidement le périmètre du service universel en matière d'accès à l'Internet, limité pour le moment à un accès bas débit. »
Dernier élément à destination des entreprises et des pouvoirs publics : selon Orange, « les usages spéciaux machine à machine du RTC », utilisés par exemple pour les systèmes d’alarme, la supervision, la télésurveillance, le télé relève et les lignes d’ascenseur, « font l’objet d’une attention particulière de l’ensemble des opérateurs ». En attendant d'en savoir plus.
Ludovic Galtier
Accéder à la carte des communes qui migreront du RTC à l’IP en octobre 2023.Télécharger le rapport de l’Arcep sur les services de communication électronique en France (1er trimestre 2018).
Télécharger "L'évolution de la téléphonie fixe vers l'IP".
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
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